mercredi 19 septembre 2007

U vystřeleného oka

Localisation: U Božích bojovníků 606/3 dans le quartier de Zizkov. C'est une petite impasse perpendiculaire à la rue Konevova, une grande avenue qui remonte tout Zizkov. La hospoda est au pied de la colline de Vidov (celle surmontée d'une grande statue équestre, si vous êtes vaguement curieux vous serez bien montés au sommet d'une tour et d'une église quand même, où bien vous êtes venus ici seulement pour la bière?), colline qui sépare les quartier de Zizkov et de Karlin.
Comment y aller? Bus 133 et 207, arrêt "U Pamatniku". En tram en prenant le 5, le 9 ou le 26 et en descendant à Lipanska. Ensuite, prendre à gauche (si vous venez du centre) pour retomber sur la Konevova, et remontez celle-ci. Le bar se trouve près du tunnel piéton qui passe sous la colline et relie Zizkov et Karlin.

On continue dans le bar zizkovien typique. je vois ai déjà parlé un peu de Zizkov et ses fiers habitants joviaux, cultivant soigneusement leur différence avec le reste des Pragois plutôt réservés, dans l'ensemble. C'est vrai et on ne peut pas le nier, le Tchèque est moins exubérant que l'Espagnol, ce doit être la théorie des climats qui joue. Mais le Zizkovien, aime rire et parler, parfois même on peut le trouver vraiment soûlant tellement il s'arrête pas.

Le Zizkovien aime tous ces bars qui sont planqués dans les impasses qu'on trouve le long de la Konevova juste sous la colline de Vidov, contre la ligne de chemin de fer. Ca peut être un plan cuite intéressant, ça: remonter la Konevova et s'arrêter à chaque bar. Un bon plan rencontre aussi si on veut baragouiner un peu le tchèque, il doit bien y avoir parmi vous des gens qui le parlent un peu quand même? Il les aime car en été il y a des terrasses où on peut prendre le frais, et parce qu'en hiver il règne dans la petite salle aux murs blanchis et aux bancs de bois une atmosphère chaleureuse. Il les aime parce qu'il y retrouve ses potes qui comme lui passent le plus calir de leur temps libre au bar.

Et vous, vous aimerez peut-être le Borgne (c'est à peu près ce que veut dire "U vystreleneho oka") pour toute cette ambiance que je suis efforcé de décrire. Pour les trains qui passent à intervalles réguliers dans la nuit. Pour la compilation de The Jam que le patron a eu le bon goût de mettre sur son lecteur CD, il est rare de pouvoir de nos jours esquisser un vague pas de danse en attendant sa cinquième bière sur les mesures de "Going" unerground" ou de "Eton Rifles". Pour le type qui t'explique pendant une heure qu'il a un bar à Zizkov (ailleurs) et qui se prend pour le plus grand génie artistique de la terre. Pour le vieux qui essaye désespérément de t'expliquer ses tourments identaires (ma mère est slovaque, mon père est tchèque, ma grand-mère hongroise, qui suis-je?) en allemand, avant de conclure que finalement il est un homme du monde.

Allez donc y faire un tour si par exemple vous logez dans le quartier!

Bon on vient de faire deux bars un peu rudes, on va donc aller dans un endroit un peu plus calme pour se reposer des excès de la veille: allons au café de l'Institut français!

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